De Petacciato à Guglionesi

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4 - De Petacciato à Guglionesi

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23/08/2025 – Distance parcourue aujourd’hui : 17,0 km – Distance totale : 99,1 km

Le réveil sonne tôt comme d’habitude. Je quitte le village encore endormi et reprends le Tratturo Magno. Les premiers kilomètres sont agréables : sentier de terre bordé de pins et de champs, avec cette impression d’être seul au monde. La chaleur commence à se faire sentir, mais le matin offre encore des ombres bienvenues et une brise légère qui rend la marche plus facile.

Rapidement, je remarque de petites marques anciennes sur les arbres et des traces dans la terre : des signes que le tratturo est encore un chemin vivant, utilisé par les bergers et les habitants du coin. Je marche lentement, savourant la sensation du sol sous mes pieds et le silence presque sacré qui m’entoure.

Vers midi, j’arrive dans une zone plus ouverte, où les champs de blé et de maïs s’étendent à perte de vue. Le vent fait danser les épis et apporte un parfum de terre et de foin. Je m’arrête quelques minutes pour manger un encas et boire un peu d’eau, observant au loin quelques montagnes qui semblent garder jalousement le tracé ancien du Tratturo Magno.

Après la pause, le sentier s’élève doucement. La montée n’est pas difficile, mais le soleil tape fort et je dois m’arrêter régulièrement pour me protéger du feuillage clairsemé. Le Tratturo, ici, semble encore plus ancien : les herbes sont usées, et les petites pierres du chemin témoignent de siècles de passage.

Au détour d’un virage, j’aperçois un troupeau de moutons avec son berger. Nous échangeons un sourire, et je m’arrête pour les observer un instant. La scène est immuable : elle pourrait se dérouler de la même manière il y a cent ans. Le temps semble suspendu, et je me sens relié à toutes ces générations qui ont marché ici avant moi.

En fin d’après-midi, je rejoins un petit village perché sur une colline. Quelques maisons dispersées, des chats qui dorment au soleil et le parfum de pain frais qui sort du four communal. Je m’arrête pour une boisson fraîche et profite de ce moment de répit avant la dernière portion de la journée.

Le reste du chemin me ramène doucement vers une vallée plus basse, avec des oliviers et des pins qui offrent enfin un peu d’ombre. Les kilomètres passent presque sans effort, bercé par le chant des oiseaux et le bruissement du vent dans les arbres.

J’arrive au village prévu pour la nuit en fin de journée. Fatigué mais satisfait, je savoure le calme et l’atmosphère simple et authentique de ce lieu. Le Tratturo Magno m’a déjà offert sa magie : paysages, rencontres, traces d’histoire… chaque pas raconte une histoire, et je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à la suite du chemin. 

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Trace du jour